dimanche 3 mars 2024

Bordeaux : La société de négoce Elan ouvre son capital à Unigrains et Kresk Développement

Fort de 45 M€ de chiffre d’affaires, le distributeur bordelais de vins et spiritueux veut poursuivre son expansion en Asie avec l’aide de deux nouveaux investisseurs, Unigrains et Kresk Développement, qui rejoignent le family office Leitmotiv.

Les crus sélectionnés par Elan séduisent le palais de nouveaux investisseurs.

Accompagné depuis 2015 par Leitmotiv, un family office créé à Hong Kong par trois entrepreneurs français, Yan et Guy d’Auriol, et François Tardan, ce distributeur de vins et spiritueux en Asie a souhaité élargir son actionnariat. L’entreprise bordelaise, conseillée par Lincoln International, accueille Unigrains (lead), qui apporte son expertise sectorielle, et de Kresk Développement, le family office de Didier Tabary. Ce nouvel LBO, qui s’appuie sur une dette senior qui représenterait un peu plus de trois fois l’Ebitda, est aussi l’occasion de faire monter une dizaine de cadres au capital qui rejoignent les dirigeants Thomas Burgelin et Mathieu Bonneville.Leitmotiv conserve quant à lui sa participation, les financiers étant ensemble majoritaires.

Une acquisition au Japon


Fondé en 2000 à Bordeaux, Elan s’est constitué un catalogue de spiritueux et vins premium, issus des vignobles français, italiens, espagnols, chiliens, argentins, et néo-zélandais. Via un réseau de sociétés d’importation, implantées au Kazakhstan, en Chine, à Hong Kong, en Corée du Sud et au Japon, le groupe, qui rassemble plus de 250 personnes, sert une clientèle constituée majoritairement d’hôtels restaurants, ainsi que d’enseignes spécialisées (cavistes, épiceries fines, etc.). L’entreprise, qui a également créé son propre réseau de cavistes, a ainsi commercialisé 2,8 millions de bouteilles cette année, lui permettant d’enregistrer 45 M€ de chiffre d’affaires, contre 38 M€ l’année précédente. La moitié de son activité est issue de la vente de vins tranquilles, le solde se partageant entre les effervescents et les spiritueux. « 

L’objectif est de poursuivre le maillage du continent asiatique, tant sur les marchés où le groupe est déjà présent que sur de nouveaux pays, indique Virginie Boutrouille, directrice d'investissement chez Unigrains. Ce développement pourra se faire en organique, via de nouvelles implantations, comme par l’acquisition de petits acteurs locaux. » Une stratégie que l’entreprise a récemment mené avec le rachat de Cépages, un importateur basé au Japon de quelques millions d’euros de chiffre d’affaires.

Source : CF News





Alsace : Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Le premier metteur en marché de vins d'Alsace en volume en 2022, le groupe coopératif Bestheim (1 400 ha, 12 M de cols commercialisés en 2023, dont 6 M de crémant d'Alsace), se rapproche du numéro 3, Wolfberger (1 250 ha), considéré comme le premier groupe coopératif alsacien en valeur avec un CA de l'ordre de 60 M€ en 2023. Les deux sont respectivement les n°3 et n°2 du crémant d'Alsace derrière Arthur Metz (GCF). Ce rapprochement, souvent annoncé jamais concrétisé jusque-là, s'est effectué sous l'égide du président de Bestheim, Pierre-Olivier Baffrey, et du président de Wolfberger, Hervé Schwendenmann. La fusion reste néanmoins soumise à l’approbation des adhérents en 2025. Si la répartition des rôles n'est pas encore dévoilée, il est probable que la direction du nouveau numéro un des vins d'Alsace revienne à Agostino Panetta, l'actuel DG de Bestheim. En plus des deux structures coopératives vinicoles, le nouvel ensemble possède deux maisons de négoce (Willm et Lucien Albrecht) et une activité de distillation sous les marques Bertrand, Uberach et Wolfberger.

Source : V&S News

Les deux grandes unions coopératives alsaciennes,  Bestheim et Wolfberger, annoncent leur rapprochement. La fusion sera soumise à l’approbation des vignerons adhérents des deux entités en 2025.

La rumeur courait depuis des mois entres les hautes rangées de vignes des coteaux alsaciens. C’est chose officielle, les Conseils d’administration de Bestheim et de Wolfberger, annoncent s’engager dans un "processus de rapprochement de leurs structures pour développer l’attractivité des vins et des terroirs d’Alsace et pour accompagner leurs vignerons adhérents dans la pérennité et la modernisation de leurs activités viticoles".

Une telle réunion n’est pas anodine, quand on sait que Bestheim a commercialisé plus de 12 millions de bouteilles en 2023, dont la moitié en Crémant d’Alsace et que Wolfberger a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros sur la même période, en expédiant dans plus de 50 pays.

Le succès d’une structure commune

"Le système coopératif a été conçu pour permettre l’accomplissement de chacun à travers le succès d’une structure commune. Actuellement, le marché se reconfigure et nous sommes déterminés à déployer tous les moyens disponibles pour accompagner les exploitations de nos adhérents. Ensemble, nous voulons bâtir un projet économique, environnemental et social ambitieux", explique Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Hervé Schwendenmann, président de Wolfberger, confirme que "fortes de leurs deux modèles économiques parfaitement complémentaires, les deux entités vont mettre en commun les expertises et les talents de leurs équipes pour mener conjointement les investissements importants et indispensables pour se projeter dans un futur toujours plus exigeant à tous les niveaux". 

Plus de 600 vignerons

Basé à Benwihr (Haut-Rhin) Bestheim est né de la cave coopérative de Benwihr et de regroupements successifs. Elle regroupe 325 vignerons répartis sur 1 400 ha du nord au sud de l’Alsace. Connue depuis 1902 Wolfberger est né de la réunion des caves Wolfberger d’Eguisheim (Haut-Rhin) et Krossfelder à Dambach-la-ville (Bas-Rhin) et réunit 300 vignerons sur 1 250 ha. Ensemble, Bestheim et Wolfberger portent les couleurs de l’Alsace à travers quatre marques, Wolfberger, Bestheim, Willm et Lucien Albrecht.

Source : Terre de Vins






Côtes du Rhône : le Domaine Michelas Saint Jemms de Mercurol est racheté par la Maison Les Alexandrins

Le domaine Michelas Saint-Jemms de Mercurol, près de Tain-l’Hermitage (26) vient de passer dans l’escarcelle de Maison & Domaines les Alexandrins. 

Le vignoble de 38 hectares est majoritairement en Crozes-Hermitage (c’était l’un des plus gros domaines de l’appellation dans les années 90 avec une partie des vignes de plus de 60 ans), mais également en Hermitage, Cornas et Saint-Joseph. Le rachat a été validé cet automne par la Safer et finalisé en fin d’année. « C’est un projet formidable qui se concrétise et qui va nous permettre de répondre à une problématique de croissance », reconnaît Nicolas Jaboulet, l’un des trois associés des Alexandrins créé avec Alexandre Caso, responsable technique, et Guillaume Sorel qui a repris depuis le domaine éponyme. « Nous cherchions depuis un moment davantage de vignes en appellation pour compléter notre sourcing de Crozes mais aussi dans les appellations voisines du Rhône nord. De plus, nous avions besoin d’une nouvelle cave, celle au centre-ville de Tain étant arrivée à son potentiel maximum. Les bâtiments de surcroît extensibles de Michelas-Saint-Jemms vont nous permettre de nous développer tout en gardant ceux de Tain. De plus, nous venons d’être certifiés bio en 2023 et le domaine est également certifié, une suite logique et un passage de témoin car Alexandre Caso, a démarré sa carrière à Michelas au début des années 90 ». Le domaine, labellisé HVE depuis 2014, avait créé un sentier de la biodiversité avec un corridor végétal, arbres morts, plantes mellifères, haies d’arbustes et friches fleuries qui devraient être conservés.

Source : Terre de Vins 



dimanche 17 septembre 2023

Spiritueux : Bacardi rachète le Mezcal « ilegal »

Bacardi Limited, la plus grande entreprise privée de spiritueux au monde, annonce aujourd’hui avoir finalisé une transaction faisant de l’entreprise familiale l’unique propriétaire d’ILEGAL Mezcal®, un mezcal artisanal super premium de premier plan.

L’opération fait suite à une relation fructueuse dans laquelle Bacardi s’est associée à ILEGAL en 2015.

La catégorie du mezcal super premium croît à un rythme rapide et devrait se développer à un TCAC de 16 % au cours des cinq prochaines années selon IWSR. D’ici 2027, le segment de l’agave, qui englobe le mezcal et la tequila, devrait occuper le sixième rang mondial. Ce segment a récemment dépassé le whisky américain pour devenir la deuxième plus grande catégorie (en valeur) aux États-Unis. Avec 86 % de part du marché mondial, les États-Unis survolent la catégorie des mezcals super premium. (Source : 2022 IWSR).

« Nous pensons qu’ILEGAL a le pedigree nécessaire pour posséder et diriger la catégorie mezcal super premium au niveau mondial. ILEGAL complète parfaitement notre portefeuille et son intégration à notre entreprise place la marque sur une trajectoire de croissance encore plus soutenue, car le mezcal captive de plus en plus de consommateurs », déclare Barry Kabalkin, vice-président de Bacardi Limited.
« Bacardi et ILEGAL ont un engagement commun envers les communautés, la qualité et la durabilité environnementale, des piliers sur lesquels nous nous appuierons pour investir sur le long terme. En tant qu’entreprise familiale depuis sept générations, nous bâtissons sans relâche pour l’avenir afin de préserver l’héritage Bacardi », explique Mahesh Madhavan, CEO de Bacardi Limited.

Mondialement reconnu pour son branding lifestyle, ILEGAL est également fier d’être une entreprise responsable et durable, qui travaille avec des maestros mezcaleros de quatrième génération à Santiago Matatlán, Oaxaca, Mexique. ILEGAL Mezcal est bidistillé en petits lots en utilisant 100 % d’agave espadín. 100 % naturel et certifié mezcal artisanal par le Consejo Regulador del Mezcal (CRM), ILEGAL Mezcal n’utilise pas de colorants artificiels, de levures, d'arômes ni d’additifs.

John Rexer a créé ILEGAL en 2006, après avoir travaillé plusieurs années avec de petits distillateurs à Oaxaca pour fabriquer du mezcal pour son bar au Guatemala. L’objectif de John était de commercialiser le meilleur mezcal artisanal sur le marché mondial. Il a travaillé en étroite collaboration avec les distillateurs d’Oaxaca pour créer des emplois durables et être une force positive dans la protection de l’environnement et la préservation de la culture locale. John continuera à guider la vision de la marque.

« Nous sommes impatients d'écrire le prochain chapitre de notre histoire », explique John Rexer. « Le succès d’ILEGAL va au-delà de la simple commercialisation de nos bouteilles ; il s’agit de construire notre entreprise avec une approche éthique. Nous serons toujours engagés en faveur de la production artisanale, de la communauté d'Oaxaca et de nos valeurs fondamentales. Faire partie de Bacardi présentera ILEGAL à un public plus large, tout en maintenant notre engagement envers la durabilité et en développant l’entreprise de manière responsable. »

ILEGAL Mezcal est disponible en version Joven, une saveur d’agave généreuse et légèrement fumée ; Reposado, maturé six mois en fûts de chêne américain semi-flambé ; et Añejo, vieilli pendant 13 mois via une combinaison de fûts neufs et usagés de chêne américain semi-flambé.
Les conditions de la transaction n’ont pas été divulguées.

À propos de Bacardi Limited
Bacardi Limited, la plus grande société internationale privée de spiritueux au monde, produit et commercialise des spiritueux et des vins reconnus à l’échelle mondiale. Le portefeuille de marques de Bacardi Limited comprend plus de 200 marques et labels, dont le rhum BACARDÍ®, la vodka GREY GOOSE®, la tequila PATRÓN®, le whisky écossais blended DEWAR’S®, le gin BOMBAY SAPPHIRE®, le vermouth et les vins mousseux MARTINI®, la tequila 100 % agave bleu CAZADORES®, ainsi que d’autres grandes marques leaders et émergentes telles que le whisky écossais WILLIAM LAWSON’S®, la liqueur à la fleur de sureau ST-GERMAIN® et la vodka ERISTOFF®. Fondée il y a plus de 161 ans à Santiago de Cuba, l’entreprise familiale Bacardi Limited emploie aujourd'hui 9 000 personnes, gère des installations de production dans 10 pays et vend ses produits dans plus de 160 marchés. Le nom Bacardi Limited désigne le groupe de sociétés Bacardi, dont Bacardi International Limited.

À propos d'ILEGAL Mezcal
ILEGAL Mezcal a été fondé en 2006 et est aujourd’hui l’un des principaux mezcals artisanaux au monde. ILEGAL Mezcal est vendu dans plus de 40 pays et a remporté de nombreux prix pour sa qualité et son image de marque. La marque a remporté de nombreux prix, notamment le Gold Honor Shorty Award pour l’identité de marque, et a été nommée Agave Spirit 2022 par Bloomberg. L’entreprise se targue de mettre sur le marché des mezcals finement maturés ainsi que ses déclinaisons Joven. ILEGAL est produit et mis en bouteille à Oaxaca, au Mexique. La production est 100 % artisanale, utilisant de l’agave espadín mûr, des fours en terre, des moulins tahona et de petits alambics en cuivre.

Source : Business Wire



mercredi 6 septembre 2023

Bourgogne : le fonds Solexia rachète le Domaine des Terres de Velle (Auxey-Duresses)

Hervé Kratiroff et Eric Versini sont des amoureux des vins de Bourgogne. Leur fonds d’investissement, Solexia s'était offert un avant-goût en créant en 2014 le Burgundy by Mathieu, un restaurant lyonnais visant à valoriser ces crus. Aujourd’hui, le duo s’offre le Domaine des Terres de Velle, soit 5,7 ha en propriété et 1,5 ha en fermage, à Auxey-Duresses tout près de Meursault. En parallèle, les associés annoncent avoir constitué, au gré d’acquisitions réalisées depuis 2020, Wol, un groupe d’hôtellerie privative de luxe implanté à la mer comme à la montagne. L’occasion pour Solexia de redessiner sa ligne stratégique autour d’un pôle alimentaire de dix sociétés et d’un nouveau pôle patrimonial, auquel il alloue son cash flow disponible, lequel coiffe Terres de Velle et Wol.

Pour acquérir les Terres de Velle, Solexia a su se montrer « le plus rapide » dans le process lancé par Sodica Millésime en mars pour le compte de François André. Créateur et propriétaire du domaine depuis 2009, ce dernier avait orchestré dix ans plus tard la reprise d’un petit domaine proche (Dublère, à Savigny lès Beaune) qui lui permettait d’accéder aux grands crus en captant un demi-hectare en corton-charlemagne. En 2022, le domaine administré par Sophie et Fabrice Labronze (chez de viticulture et de cave), « tout juste rentable », a enregistré quelque 800 K€ de chiffre d’affaires en produisant 48 000 bouteilles (16 vins dont un grand cru, six premiers crus -monthélie, volnay, meursault, chassagne-montrachet...-, huit appellations "villages" et deux appellations régionales) vendues pour 57 % à l’export. Ses nouveaux propriétaires ont la volonté de le transformer pour aller jusqu’à 2 M€ de chiffre d’affaires avec une « vision très claire de l’esthétisme des vins » qu’ils poursuivent et des actions à mettre en place pour atteindre leur objectif. « Nous allons mettre en valeur les climats du domaine à travers des cuvées parcellaires, innover avec des contenants en grès ou en céramique par exemple dans les micro-cuvées, déterminer avec précision la date des vendange, … avec une ambition de pureté et de tension pour nos vins ! » détaille Eric Versini, directeur général de Solexia.

Source : CFNews



mardi 15 août 2023

Bordeaux : la famille Sénéclauze rachète les Domaines Porcheron (Château Marojallia en Margaux et l’hôtel restaurant Le Pavillon de Margaux)

Le château Marquis de Terme, 4ème Grand Cru Classé de Margaux appartenant à la famille Sénéclauze, officialise l'acquisition des Domaines Porcheron, incluant le château Marojallia et l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux. Une nouvelle étape dans la stratégie de développement pilotée depuis 2009 par le directeur général Ludovic David.

C'était une semaine riche en transactions foncières dans le vignoble bordelais, et si les deux premières ont concerné la rive droite, entre Pomerol et Saint-Émilion, la dernière (sauf surprise !) concerne le Médoc, et en particulier l'appellation Margaux.

Le château Marquis de Terme, 4ème Grand Cru Classé appartenant à la famille Sénéclauze depuis 1935, officialise l'acquisition des Domaines Porcheron : cette transaction inclut le château Marojallia, propriété de 6 hectares à Margaux, mais aussi le château Bouqueyran à Moulis-en-Médoc (17 hectares) et l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux. "Cette acquisition s'insère dans la stratégie de développement dont la famille Sénéclauze m'a confié le pilotage depuis mon arrivée en 2009", explique le directeur général Ludovic David.

"Cette stratégie a pour ambition de faire de Marquis de Terme une marque majeure de l'appellation Margaux. Cela a commencé par une progression dans la qualité et la régularité des vins, un renforcement de leur position sur la place de Bordeaux, puis par un essor des activités œnotouristiques dont le point d'orgue a été l'ouverture d'un restaurant sur la propriété en 2021. Notre reprise des Domaines Porcheron constitue une accélération de ces développements, dans un vrai projet d'entreprise et de marque, afin de proposer une grande 'expérience' globale Marquis de Terme aux visiteurs".

Des développements ambitieux pour créer "de nouveaux ambassadeurs"

Les 6 hectares de Marojallia vont entrer dans le foncier de Marquis de Terme, dont la superficie s'élèvera désormais à 46 hectares, à compter du millésime 2023. La marque "Marojallia" reste pour sa part entre les mains de la famille Porcheron, qui a fait ce de petit domaine l'un des premiers "vins de garage" du Médoc à la fin des années 1990. La transaction inclut également les 17 hectares du château Bouqueyran à Moulis-en-Médoc, pour lequel, selon Ludovic David, "toute une réflexion stratégique doit être menée, car c'est une autre histoire à écrire".

Elle inclut enfin l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux, dont l'emplacement idéal sur la D2, en plein cœur du bourg de Margaux, constitue un atout de choix sur le plan œnotouristique. Il y aura à coup sûr des travaux de rénovation mais Ludovic David et la famille Sénéclauze se donnent le temps de peaufiner le positionnement qu'ils entendent donner à l'établissement, en complémentarité avec l'offre déjà déployée au château. "Tout doit concorder pour constituer un ensemble logique et cohérent, qui donne envie aux visiteurs de venir jusqu'à nous, d'y rester, afin qu'ils savourent pleinement leur séjour et qu'ils repartent en étant de nouveaux ambassadeurs de Marquis de Terme", conclut Ludovic David.

Source : Terre de Vins



Bordeaux : l’investisseur Eddie O’Connor rachète le Château Tour des Termes (Saint Estèphe) à la famille Anney

La famille Anney cède le château Tour des Termes, historique Cru Bourgeois Supérieur de Saint-Estèphe. L’acquéreur est le Dr Eddie O’Connor, entrepreneur irlandais dans le secteur des énergies renouvelables.

C’est une page qui se tourne dans l’histoire de ce château Tour des Termes, bien connu des amateurs des vins racés de Saint-Estèphe, propriété de la même famille depuis cinq générations. Christophe Anney a pris la décision d’assurer une « transition en douceur » et restera pour le moment à la direction de ce cru bourgeois, aux côtés de Julien Brustis, nommé directeur général. Cet agronome et œnologue natif du Bordelais est notamment passé par le domaine La Boche du Roi et la Winerie à Paris. 

Concernant Eddie O’Connor, il réalise son rêve après une carrière dédiée aux énergies renouvelables (éolien, énergie solaire…) ainsi qu’à la décarbonisation de l’approvisionnement en énergie à l’échelle de la planète. « J'ai toujours voulu posséder un vignoble à Bordeaux, la plus grande région viticole du monde, confie-t-il. En nous appuyant sur ce qui a été réalisé par Christophe et sa famille, nous avons l'intention de créer un vignoble durable dans une vision d’avenir qui s'adaptera le mieux possible au réchauffement climatique. »

Source : Terre de Vins



Bordeaux : Generali rachète le Château Croque-Michotte (Saint Émilion)

Via le château La Pointe à Pomerol, le groupe d’assurances prend le contrôle de l’un des trois châteaux de Saint-Émilion contestataire du classement 2012, qui s’est retiré de la course de l’édition 2022. La deuxième cession d’un cru déclassé en un an.

Propriété de 13 hectares en appellation Saint-Émilion Grand Cru, le château Croque-Michotte de la famille Carle vient d’être racheté par le château La Pointe, 23 ha à Pomerol, appartenant depuis 2007 au groupe Generali. Signée la semaine dernière, cette acquisition pourrait marquer la fin de la bataille judiciaire déclenchée devant le tribunal administratif de Bordeaux par la propriété au sujet du classement des crus de Saint-Émilion en 2012,affaire actuellement devant le Conseil d’État. Ce sera au nouveau propriétaire de décider de ce qu’il fera de la procédure indique Pierre Carle, à la tête de la propriété depuis 25 ans. Si la branche française de l'assureur italien confirme l'acquisition à Vitisphere (via le château La Pointe), il indique ne pas avoir de commentaires à faire sur ce dernier dossier.

Des tensions familiales le poussant à acter la vente, Pierre Carle ne part pas à la retraite mais garde un pied dans le château Croque-Michotte comme copropriétaire minoritaire (il conserve aussi des activités viticoles à Bergerac). Ayant annoncé son retrait de la procédure de classement 2022, Pierre Carle estime toujours qu’« il n’y a plus de classement des vins de Saint-Émilion, c’est devenu une compétition œnotouristique. Ce qui serait bien, c’est de revenir au classement fait par des négociants et courtiers, ceux qui goûtent et paient le vin. » Directeur du château La Pointe, Éric Monneret ne souhaite pas polémiquer, mais se projeter sur le travail de renforcement de son pôle "rive droite", pourquoi pas en étant candidat en 2032 au prochain classement : « c'est forcément stimulant comme objectif. C'est la cerise sur le gâteau, mais ce n'est pas une fin en soi. Le but, c'est de se remonter les manches » 

La Tour du Pin Figeac

En moins d’un an, il s’agit de la deuxième cession d’un grand cru déclassé de Saint-Émilion. En juillet 2022, le château Cheval Blanc (groupe LVMH, qui a retiré son domaine de la procédure de classement 2022) a racheté à la famille Giraud le château La Tour du Pin Figeac (11 ha). Une vente réalisée avec regret par la famille propriétaire, à la suite d’une lourde succession. La famille Guiraud conserve le château Le Caillou (Pomerol) et le domaine du Vieux Manoir (Lalande de Pomerol).

Source : Vitisphère












dimanche 13 août 2023

Bordeaux : racheté en 2022 par la famille Stévenin, le Château Vieux Maillet s’agrandit en Pomerol

Racheté en septembre dernier par la famille Stévenin, le château Vieux Maillet fourbit ses ambitions. La propriété pomerolaise s'agrandit de 3,70 hectares, acquis auprès du château La Fleur Gazin, notamment sur de beaux terroirs argileux. Sa superficie s'élève désormais à 10,5 hectares.

C'est une propriété discrète de Pomerol, qui appartenait depuis 2004 à Griet et Hervé Laviale et restait très souvent "sous les radars" en termes de reconnaissance et de notoriété. Le vent semble en train de tourner. Depuis son rachat en septembre dernier par de nouveaux investisseurs, le château Vieux Maillet nourrit de belles ambitions, dont la dernière illustration est une extension "spectaculaire" de 3,70 hectares. "Spectaculaire", le terme n'est pas usurpé tant les transactions à Pomerol se jouent sur des surfaces relativement modestes - dont la taille est inversement proportionnelle au prix du foncier sur cette appellation fort convoitée. Ces 3,70 hectares sont acquis auprès du château Lafleur-Gazin, vignoble géré depuis 1976 par les Établissements Jean-Pierre Moueix.

Des parcelles argileuses pour faire un bond qualitatif

Frédéric Stévenin, qui est à la tête de cette acquisition, est l'un des associés-dirigeants du fonds d'investissement français PAI Partners. Déjà propriétaire du château de Saint-Pey (25 hectares en Saint-Émilion Grand Cru), il a donc repris auprès de la famille Laviale le château Vieux Maillet (dont la surface s'élève désormais à 10,5 hectares) et le château de Lussac (32,5 hectares en Lussac Saint-Émilion). Il poursuit ainsi la constitution d'un portefeuille familial de pépites sur la rive droite du vignoble bordelais, entamé il y a une dizaine d'années avec ses associés Bruno Lacoste et Anthony Appollot, garants de la partie technique. "Cette nouvelle acquisition permet de constituer un ensemble cohérent", explique-t-il dans un communiqué. "Le travail ne fait que commencer. Ce nouveau projet de vie, dans le respect du terroir et des hommes qui m’accompagnent, nous permettra, je l’espère de créer un petit groupe de référence sur la Rive Droite".
Cette acquisition doit notamment permettre de "segmenter" deux terroirs distincts de Pomerol, d’un côté les vignes sur argile, mitoyennes de Gazin et Le Bon Pasteur qui resteront dans Château Vieux Maillet (et devraient lui permettre d'effectuer un certain bond qualitatif), de l’autre les vignes sur sables et graves du lieu-dit Cantereau, qui seront affectées au Château Cantereau.

Source : Terre de Vins 








jeudi 3 août 2023

Réseaux : Olivier Sumeire et François Blohorn rachètent NYSA

Placée en redressement judiciaire au printemps, l’enseigne NYSA, créée en 2007 et comptant une cinquantaine de caves en Île-de-France, vient d'être acquise par Olivier Sumeire et François Blohorn, deux compagnons de route déjà à la tête de La Route des Vins et des Caves Guyot.

Ils étaient dix-sept sur la ligne de départ. Seuls sept ont fait une offre recevable. Parmi elles, ce mercredi 26 juillet, le tribunal de commerce de Paris a retenu l’offre de reprise des dirigeants de La Route des Vins (dix caves dans le Sud-Est) et des Caves Guyot (neuf caves à Lyon, Champagne-au-Mont-d’Or, Genas, Bourg-en-Bresse, Grenoble, Crolles, Annecy et Genève), avec un montant de transaction non communiqué. « Nous l’avons emporté car nous avions l’offre la plus cohérente tant sur le plan social, qu’en termes de projet, ou sur l’aspect économique, commentait hier soir Olivier Sumeire. Notre proposition est portée par des professionnels et pas des fonds d’investissements présents pour un temps et qui songent déjà à préparer leur sortie. »

On reconnait bien là la libre parole et la franchise d'un garçon connu de longue date pour son engagement dans la filière vin. Directeur général de la maison Guyot depuis 2021, président de Primus Vinis distribution, directeur général de La Route des vins et Président des châteaux viticoles Famille Sumeire, vice-président, enfin, du Bacchus Business Club de Marseille, voilà un nom qui parle en Provence! Les racines de la famille se trouvent à Trets, au pied de la Montagne Sainte-Victoire, depuis le XIIIème siècle. Elle est aujourd'hui propriétaire de trois châteaux, château Coussin à Trets, château Maupague à Puyloubier et château l'Afrique à Cuers. Olivier est, enfin, Président de l'association des vignerons de Sainte-Victoire. Vigneron, certes, mais entrepreneur avant tout. Il suffit de passer une soirée au château Coussin en sa compagnie pour comprendre sa soif de développement, un développement cohérent dans une galaxie qui ne cesse de s'élargir, toujours au service du vin. 

C'est là que le duo formé avec François Blohorn, un ancien d'Oddo Zarifi, et ancien fondateur d'Heliomed, prend tout son sens dans le développement de la distribution. Après la Route des Vins, qui quadrille la Provence de Marseille à Nice, après les caves Guyot qui embrassent la grande région Rhône Alpes jusqu'en Suisse, les deux hommes remontent la Nationale 7 mais ce n'est pas pour eux la route des vacances! Direction Paris, l'Ile de France pour se frotter au plus grand. 

Envergure nationale

Si les deux hommes se sont intéressés à NYSA, c’est pour se positionner avec force sur la seule grande région française qui manquait à leur escarcelle, leur offrant « une belle possibilité d’acquérir une dimension nationale, explique le dirigeant. Malgré ses difficultés, NYSA jouit d’une importante implantation en Île-de-France avec un nombre de magasins considérable, mais aussi d’un fort capital sympathie », rappelle Olivier Sumeire. Avec 53 caves à son actif, dont seulement 39 seront conservées, NYSA n’est en effet rien de moins que le deuxième réseau de Paris et alentour derrière l’enseigne Nicolas. 

Avec ce rachat, le groupe comprenant La Route des Vins-Les Caves Guyot et désormais NYSA devient le deuxième réseau intégré (c’est-à-dire de caves non-franchisées) en nombre de caves derrière Nicolas au plan national. Avant d’imaginer de futurs développements « qui ne manqueront pas de venir », l’heure est à « rassurer les collaborateurs qui ont vécu une période difficile, remettre la machine en route et l’entreprise sur les bons rails », confie Olivier Sumeire. L'été en Provence aura plus tôt que prévu un goût de rentrée.

Source : Terre de Vins