dimanche 27 janvier 2013

Languedoc : fusion Val d'Orbieu - Uccoar, retour sur la naissance en 2012 du premier producteur français

Avec la fusion des deux groupes coopératives audois Val d’Orbieu et Uccoar, c’est un géant du vin qui est né en 2012. La preuve par les chiffres... 17 000 hectares (1er vignoble de France et 5ème mondial). Trois millions d’hectolitres de vins du sud, de Bordeaux à la Corse, commercialisés, dont un million produit. 2.500 vignerons et 530 employés. Treize centres de vinifications et 60 domaines et châteaux.
La nouvelle entité devient le premier producteur de vins français. Et, avec 300 M€ de chiffre d’affaires, le 3e metteur en marché de l’Hexagone, derrière Castel (1,2 milliard) et Grands Chais de France (801 M€).

Des synergies importantes

Pourquoi cette fusion ? Sur le principe que l’union fait la force, l’alliance doit permettre à Val d’Orbieu-Uccoar d’être plus compétitif sur le plan national (80 % du chiffre d’affaires) et à l’exportation. En effet, le nouveau groupe, présidé par Jean Deviq, bénéficie de synergies importantes : "Complémentarité des marques et diversité des profils de vins, sécurisation de l’approvisionnement avec un vignoble grand comme deux fois Paris, activité “vrac” à développer, synergies marketing et commerciales, couverture géographique et complémentarité des canaux de distribution, économie d’échelle, sites de conditionnement, notoriété des marques (Cuvée Mythique, Brise de France, Bonne Nouvelle...)".

La stratégie se décline en cinq axes, selon le directeur général Bertrand Girard : "Nous travaillons sur la valeur, par le style de vins, le marketing, les domaines et châteaux, les marques... Ce qui représente un chiffre d’affaires de 35 à 40 M€. Nous commercialisons le plus de domaines et châteaux en Languedoc-Roussillon et nous récoltons le plus de médailles de la région chaque année.»

Deuxième point fort : rester le numéro 2 Français des marques distributeurs en maîtrisant la production (c’est le cas avec un million d’hectos) et en ayant un outil industriel performant. Troisième axe d’avenir : développer le vrac avec de beaux chais à Narbonne, Carcassonne et Béziers, de nombreux œnologues et les outils nécessaires.

"Développer des 'microdynamismes'” 

Les deux autres axes stratégiques visent le long terme, souligne Bertrand Girard : "Développer des 'microdynamismes'du marché : l’œnotourisme, le rosé, les outres de vin, l’Asie... Dernier axe de notre stratégie : l’innovation avec une filiale entièrement dédiée à l’exploration des dernières tendances de consommation : boissons aromatisées, vin de faible ou zéro degré d’alcool, des nouveaux contenants comme le “stand up pouch” qui est une poche à vin...".

Cette stratégie porte déjà ses fruits : "Le chiffre d’affaires de VO a augmenté de 20 M€ en 2011, et 15 M€ en 2012. Notre groupe n’est pas endetté et les revenus des vignerons ont progressé de façon significative."